De la moitié du 1er siècle avant JC jusqu’à la fin du 3ème siècle, Thyez était une agglomération gallo-romaine qui bordait une voie secondaire menant au col du Grand-Saint-Bernard.
LE BLASON
La représentation du blason de Thyez est une composition de deux armoiries :


L’une appartenait à la famille GRANDSON, première famille noble connue à Thyez, formée de « palée d’argent et d’azur de six pièces à la bande brochant de gueule (bande d’un rouge très vif) se parant de trois coquilles d’or ».
Les coquilles d’or étaient réservées aux nobles qui avaient participé aux croisades.
L’autre était la possession de la famille de RIDDES, derniers nobles ayant eu un blason à Thyez, dont les Armoiries étaient « d’azur à la tour d’or sénestrée d’un pan de mur crénelé du même, ouvert d’un portique sous lequel était une étoile d’or ».
LE CHATEAU DE LA CRÊTE DEVENU MAIRIE
En 1221-1222, Rodolphe de Lucinges, sénéchal du Faucigny, donne à la Chartreuse du Reposoir sa vigne de la Crête.
En 1233, l’évêque de Genève Aimon de Grandson notifie la donation, non plus d’une vigne, mais de toute la terre de la Crête faite aux Chartreux par le susdit Rodolphe.
Le coteau était réputé pour son exposition favorable à la culture de la vigne.
Un si grand domaine, même éloigné du Reposoir était une aubaine pour les Chartreux. Afin d’éviter de devoir transporter le fruit de la terre par des chemins souvent inondés par les crues de l’Arve, il leur a fallu construire une bâtisse.
C’est ainsi que commence l’histoire du Château de la Crête, cellier des Chartreux pendant des siècles.
Pendant la Révolution, le Château connaîtra toutes les vicissitudes de cette période troublée.
En 1792, la municipalité provisoire de Thyez en présence de l’administration chambérienne « s’en fut violer à la Crête l’immunité ecclésiastique et le septième commandement de Dieu » (archives de la Chartreuse du reposoir).
Le 7 Floréal an III (7 avril 1793), la nation vendit le domaine de la Crête au citoyen J.M. THEVENET de Bonneville qui le revendit le lendemain à Joseph BROCHIERDE Panissage (Isère). Dès lors, la Crête a eu divers propriétaires successifs parmi lesquels Monsieur François CURT de Cluses et Monsieur Claude HUDRY de Châtillon.
Par délibération du 24 avril 1846, l’administration de Thyez demanda l’avis de Monsieur l’Intendant de la Province sur le projet d’acquisition du Château de la Crête pour en faire la « Maison Commune », l’achat de ce bâtiment s’avérant moins coûteux qu’une construction neuve.
Monsieur Claude HUDRY vendit donc le domaine à la commune le 29 septembre 1847 pour la somme de « 7500 livres nouvelles ».
